Peut-on faire tomber le régime islamique ? Là est la question et il n'y en a pas d'autre.Notre réponse est un oui franc et univoque. Mais un tel bouleversement exige une vraie volonté politique. Il exige également que l'on ne se trompe pas de forces - alliées, adversaires et ennemies. Alors, quelles sont les forces du statu quo et quelles sont celles qui portent le changement ? Et quelles sont les leçons à tirer, en vue d'un renversement du régime, de ce séisme politique connu sous le nom de Mouvement Vert qui a fait trembler la République islamique en 2009 ?
Les « réformateurs » iraniens: alliés ou adversaires du changement ?
Certains misent sur ce que l'on appelle l'« horloge démocratique iranienne » pour arrêter l'horloge atomique du régime et résoudre au passage quelques-unes des plus graves convulsions qui secouent, par le biais de l'islam politique, l'arc de crise allant du Levant à l'Asie centrale. Mais qui sont ceux et celles qui composent cette prétendue « horloge démocratique » ? Que disent-ils ? Et que veulent-ils en réalité ?
Des opposants en trompe l'oeil
Cette fameuse « mouvance démocratique » - dont les croyances libérales restent à démontrer tant ses « aspirations réformatrices » sont substantiellement islamo-compatibles - serait incarnée, notamment en Occident, par quelques figures dites « réformistes ». Celles-ci, fort acclamées et placées depuis une décennie sous les feux de la rampe, seraient les « éminences grises de la société civile iranienne ». Les figures les plus influentes de cette mouvance sont Akbar Ganji (qui a reçu en 2006 le Golden Pen of Freedom de la World Association of Newspapers), Shirin Ebadi (prix Nobel de la paix 2003) et Ataollah Mohajerani (ministre de la Guidance islamique sous Mohammad Khatami). Pour la prestigieuse revue Foreign Policy, Ganji et Ebadi font partie des « plus éminents activistes de la société civile [à travers le monde] qui, par leur militantisme en faveur de la démocratie, des droits de la femme, de la liberté de la presse et de l'état de droit, sont devenus les principaux opposants au gouvernement » (1).
« L'horloge démocratique iranienne est lente », a déclaré Howard Berman, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, lors d'un discours sur la « Menace nucléaire iranienne » prononcé au Centre for Strategic & International Studies (CSIS) à Washington (2). Cette formule relève, en réalité, de l'euphémisme. La réalité, c'est que cette « société civile », dans ce qu'elle a de fortement médiatisé et « réformiste », n'est qu'un leurre. Un leurre dangereux, car il ne fait qu'accélérer l'horloge de la guerre. La seule solution, si l'on veut réellement éviter la guerre, c'est de renverser le régime - ce que les « réformateurs » refusent même d'envisager.
« Que personne ne se laisse séduire par les slogans de changement de régime. Je m'oppose personnellement et avec force à cette tentation ». Ainsi parlait Mir Hossein Moussavi, « l'un des leaders du Mouvement Vert », …
Les « réformateurs » iraniens: alliés ou adversaires du changement ?
Certains misent sur ce que l'on appelle l'« horloge démocratique iranienne » pour arrêter l'horloge atomique du régime et résoudre au passage quelques-unes des plus graves convulsions qui secouent, par le biais de l'islam politique, l'arc de crise allant du Levant à l'Asie centrale. Mais qui sont ceux et celles qui composent cette prétendue « horloge démocratique » ? Que disent-ils ? Et que veulent-ils en réalité ?
Des opposants en trompe l'oeil
Cette fameuse « mouvance démocratique » - dont les croyances libérales restent à démontrer tant ses « aspirations réformatrices » sont substantiellement islamo-compatibles - serait incarnée, notamment en Occident, par quelques figures dites « réformistes ». Celles-ci, fort acclamées et placées depuis une décennie sous les feux de la rampe, seraient les « éminences grises de la société civile iranienne ». Les figures les plus influentes de cette mouvance sont Akbar Ganji (qui a reçu en 2006 le Golden Pen of Freedom de la World Association of Newspapers), Shirin Ebadi (prix Nobel de la paix 2003) et Ataollah Mohajerani (ministre de la Guidance islamique sous Mohammad Khatami). Pour la prestigieuse revue Foreign Policy, Ganji et Ebadi font partie des « plus éminents activistes de la société civile [à travers le monde] qui, par leur militantisme en faveur de la démocratie, des droits de la femme, de la liberté de la presse et de l'état de droit, sont devenus les principaux opposants au gouvernement » (1).
« L'horloge démocratique iranienne est lente », a déclaré Howard Berman, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, lors d'un discours sur la « Menace nucléaire iranienne » prononcé au Centre for Strategic & International Studies (CSIS) à Washington (2). Cette formule relève, en réalité, de l'euphémisme. La réalité, c'est que cette « société civile », dans ce qu'elle a de fortement médiatisé et « réformiste », n'est qu'un leurre. Un leurre dangereux, car il ne fait qu'accélérer l'horloge de la guerre. La seule solution, si l'on veut réellement éviter la guerre, c'est de renverser le régime - ce que les « réformateurs » refusent même d'envisager.
« Que personne ne se laisse séduire par les slogans de changement de régime. Je m'oppose personnellement et avec force à cette tentation ». Ainsi parlait Mir Hossein Moussavi, « l'un des leaders du Mouvement Vert », …
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