Jyrki Tapani Katainen, 47 ans, a déjà une longue carrière politique derrière lui. À 32 ans, il est porté à la présidence du Kok, une formation finlandaise conservatrice, et devient vice-premier ministre et ministre des Finances en 2007. Couronné « meilleur ministre des Finances » en 2008 par le financial times, il est l’artisan d’une politique de rigueur dans un pays touché de plein fouet par le ralentissement des échanges internationaux. Puis il est nommé premier ministre et dirige le gouvernement d’Helsinki durant trois ans, de juin 2011 à juin 2014, à la tête d’une coalition de six partis, dont trois de gauche. En 2014, l’Alliance de gauche se retire de la majorité et M. Katainen annonce qu’il quitte son poste de premier ministre pour rejoindre les institutions commu- nautaires. Il fait partie des quatre vice-présidents de la Commis- sion européenne dirigée par Jean-Claude Juncker. Chargé entre autres des investissements, c’est lui qui a mis en musique avec succès le fameux « plan Juncker » de 315 milliards d’euros.
Politique Internationale — La finance durable repose sur une vision éthique à long terme de l’investissement financier. Elle cherche à concilier performance économique et impacts sociaux et environnementaux positifs en finançant des entreprises qui contribuent activement au développement durable. Partagez-vous cette définition ?
Jyrki Katainen — Je suis en gros d’accord avec cette définition. à la commission européenne, nous voulons réorienter les flux de capitaux vers des investissements durables afin de parvenir à une croissance dite « inclusive » (1). Mais nous voulons aussi gérer les risques financiers découlant du changement climatique, de l’épuisement des ressources, de la dégradation de l’environnement et des problèmes sociaux. Enfin et surtout, il nous faut accroître la transparence en matière économique et financière et essayer de nous tourner vers l’avenir plutôt que de nous focaliser sur le présent.
P. I. — En mai 2018, la Commission européenne a adopté un ensemble de mesures concernant la finance durable. L’objectif est de faire du secteur financier un acteur puissant dans la lutte contre le changement climatique. Pourriez-vous revenir en détail sur ces mesures ?
J. K. — nous avons adopté trois grandes propositions. La première, la proposition dite de « taxonomie », définit les critères pour qu’une activité économique puisse être considérée comme durable sur le plan environnemental et obtenir des financements. C’est un système de classification unifié qui vise à établir une compréhension commune de ce qui est « vert ». La taxonomie aidera les acteurs des marchés financiers, les investisseurs, ainsi que les entreprises de l’économie réelle à mieux s’y retrouver.
P. I. — De quelle manière ?
J. K. — Les règles proposées créeront une nouvelle catégorie d’indices de référence : un indice correspondant à une faible intensité de carbone — version « décarbonée » des indices standards — et un indice correspondant à un bilan carbone positif. Ces normes devraient refléter l’empreinte carbone des entreprises et fournir plus d’informations aux investisseurs concernés. Cela devrait promouvoir un standard de marché accepté par tous pour mesurer l’empreinte carbone d’un portefeuille de titres et fournir à ceux qui souhaitent soutenir les stratégies à bas taux de carbone un outil approprié pour leur permettre de comparer les performances de leurs investissements.
P. I. — Quelles sont vos autres propositions ?
J. K. — La deuxième tend à augmenter le niveau et la qualité des informations disponibles sur les marchés en matière de dévelop- pement durable, ce qui permettra aux investisseurs de prendre des décisions mieux ciblées. Cela favorisera également la discipline de marché et découragera les pratiques de « greenwashing » (2). Nous avons proposé un certain nombre de modifications à des règles plus techniques qui exigent actuellement que les sociétés d’investissement et les distributeurs d’assurances obtiennent les informations sur les objectifs de placement de leurs clients avant de leur proposer des produits.
P. I. — Dans quelle mesure les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) servent-ils à la Commission euro- péenne pour déterminer si une activité économique est écologiquement durable ou non ?
J. K. — Les règles actuelles n’imposent pas aux entreprises de prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur approche. La Commission, qui consulte beaucoup, essaie d’y remédier pour que les considérations ESG soient intégrées dans les évaluations. À cet égard, la proposition taxonomique présentée en mai 2018 utilise déjà les critères E (environnemental) et S (social) pour définir ce qui est écolog quement durable. Elle reconnaît que la dimension sociale ne peut être ignorée et contient donc des garanties sociales minimales pour toute activité économique souhaitant être considérée comme durable sur le plan environnemental. Il s’agit d’éviter des situations controversées où, par exemple, une activité dite « verte » contribuant à l’atténuation du changement climatique serait réalisée en utilisant le travail des enfants... Quant au facteur G (gouvernance) — un facteur tout aussi important —, nous souhaitons le traiter de manière plus horizontale au niveau des entreprises. Il fera l’objet d’initiatives distinctes dans le cadre de notre plan d’action sur le financement durable.
P. I. — Les différends entre certains États membres ou la perspec- tive des prochaines élections européennes sont-ils de nature à menacer le déploiement rapide de votre projet ?
J. K. — La durabilité est un problème trop important pour être victime des cycles politiques. Nous devons nous unir si nous voulons lutter efficacement contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Plus nous abordons cet énorme défi de manière concertée, plus nous pouvons en faire une chance pour nos entreprises, nos citoyens et notre économie. Les États membres de l’UE s’accordent sur l’objectif commun et ils comprennent qu’il est urgent d’agir. Certaines questions politiquement sensibles demeurent (3), mais je suis convaincu que nous pourrons rapidement trouver des solutions mutuellement acceptables.
P. I. — Les pertes économiques dues aux catastrophes climatiques extrêmes sont-elles plus dramatiques aujourd’hui que par le passé ?
J. K. — Oui. Entre 2007 et 2016, les pertes économiques dues à ces catastrophes climatiques extrêmes ont augmenté de 86 %. Rien qu’en 2017 elles se sont élevées à 117 milliards d’euros.
Et le coût de la non-action augmentera avec le temps. aucune industrie ne peut se permettre d’ignorer l’impact du changement climatique et des risques associés.
P. I. — Quels sont les secteurs d’activité concernés en priorité par le plan de la Commission ? Le secteur de l’« électricité verte » ?
J. K. — Pour l’élaboration de la première taxonomie liée au climat qui définira les activités économiques qui peuvent être considérées comme durables et bénéficier d’un financement ad hoc, la Commission s’appuie sur un groupe d’experts techniques. Ce groupe est composé de représentants du secteur public et du secteur privé, ainsi que d’experts environnementaux et financiers. Il présentera son rapport en juin 2019. Les activités dites « vertes », telles que la production d’électricité par des énergies renouvelables, seront sans aucun doute considérées comme prioritaires par le groupe d’experts techniques. Mais les activités qui aident les secteurs « bruns » à devenir plus « verts » pour faciliter la transition nécessaire de l’UE vers une économie à faible carbone ne doivent pas être oubliées.
P. I. — Quelles sont les premières réactions du secteur financier au plan de la Commission européenne ?
J. K. — La plupart des acteurs financiers y sont très favorables. Bon nombre d’institutions financières et de gestionnaires d’actifs sont des pionniers qui prennent déjà des mesures importantes pour faciliter le financement durable. Ils se félicitent des propositions de la commission, car elles fournissent un langage commun à tout ce qui est « vert » et introduisent des exigences claires quant à la manière dont les investisseurs institutionnels, tels que les gestionnaires d’actifs, les compagnies d’assurances, les fonds de pension ou les conseillers en investissement, devront intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur prise de décision. Il importera de maintenir des canaux de communication efficaces entre le secteur financier et les consommateurs pour trouver des solutions viables et attractives pour les investisseurs.
P. I. — C’est-à-dire ?
J. K. — Les gestionnaires d’actifs et les investisseurs institutionnels nous disent souvent qu’il existe chez eux une forte demande, mais que le manque de projets durables dans lesquels investir les freine. Notre objectif, avec la proposition de taxonomie, est notamment d’aider les entreprises de l’économie réelle à comprendre ce qui est qualifié de « vert » pour mieux les orienter vers ces activités. Un portail européen (4) recense les projets qui recherchent des investissements.
P. I. — Comment éviter les mesures trop compliquées et bureaucratiques ?
J. K. — Nos propositions sont des catalyseurs, en ce sens qu’elles aideront les investisseurs institutionnels à améliorer leurs décisions dans les domaines du climat et de la durabilité. Le cadre proposé par l’UE apportera de la transparence et de la fiabilité au marché des produits financiers ESG et luttera contre le « greenwashing ». Les investisseurs de détail devront faire davantage confiance au côté « vert » et à la pérennité de leurs achats. Les retours que nous recevons du secteur financier sont, je le répète, positifs et montrent que nous sommes sur la bonne voie.
P. I. — Selon le président de la République française, Emmanuel Macron, notre planète a besoin d’ici à 2030 de plus de 900 milliards de dollars par an d’investissements à faibles émissions de carbone pour la seule énergie. Or 400 milliards de dollars sont consacrés chaque année aux investissements dans les combustibles fossiles et 400 milliards sont utilisés pour construire de nouvelles centrales électriques au charbon. Pensez-vous vraiment pouvoir inverser la tendance ?
J. K. — C’est le secteur privé qui devra, à terme, apporter une réponse à cette question en transformant les défis en opportunités d’affaires et d’investissement. La tendance actuelle va dans la bonne direction : les investissements mondiaux en énergie propre ont totalisé quelque 330 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de 3 % par rapport à 2016, soit le deuxième plus haut niveau jamais enregistré, portant les investissements cumulés depuis 2010 à 2,5 billions de dollars. Grâce à des mécanismes de financement innovants, l’UE peut contribuer à attirer encore plus de capitaux privés dans ces secteurs. Nous le faisons avec succès depuis trois ans et nous proposons de continuer dans le cadre du programme investEU à partir de 2020.
P. I. — Votre plan semble plus faible sur la question des investissements publics. Où en est l’idée d’un fonds européen unique fournissant une assistance financière et technique aux projets d’investissement dans les infrastructures durables ? Est-il reporté aux discussions sur le budget européen de 2021-2027 ?
J. K. — L’UE investit déjà beaucoup dans les infrastructures durables. Elle envisage de consacrer au moins 20 % de son budget global aux projets et aux politiques d’action pour le climat jusqu’en 2020. Des évaluations récentes montrent que nous sommes largement en voie d’atteindre cet objectif, notamment avec l’aide de deux instruments : les fonds régionaux ; et le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), le cœur du plan d’investissement pour l’Europe, également connu sous le nom de « plan Juncker » (5).
P. I. — Pouvez-vous être plus concret ?
J. K. — D’ici à 2020, les fonds de la politique régionale auront investi plus de 114 milliards d’euros dans les transports urbains propres — l’extension et la modernisation du métro de Varsovie, par exemple — ou la rénovation énergétique des bâtiments et des logements publics. Mais aussi dans l’utilisation efficace des ressources — y compris la gestion et le recyclage des eaux usées — et dans l’action climatique et la prévention des risques, protégeant des millions de personnes des inondations. Quant au FEIS, il a joué un rôle clé dans la mobilisation des investissements publics et privés, comme dans la transition vers une économie circulaire et sobre en carbone, avec 85 milliards d’euros d’investissements attendus dans les secteurs de l’environnement, de l’énergie et de l’efficacité des ressources.
P. I. — L’Union européenne dispose donc des outils nécessaires...
J. K. — L’Europe est à la pointe de la lutte contre le changement climatique, de la transition vers l’énergie propre et de la réalisation des objectifs de l’accord de paris (6). avec le soutien du FEIS, l’UE oriente cette transition vers une économie moderne et propre. Les opérations financées par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre du « plan Juncker » mobilisent des investissements pour générer plus d’énergie à partir de sources renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique et soutenir les projets de réseaux d’électricité. Le FEIS contribue à fina cer les principales interconnexions transfrontalières, renforçant ainsi la diversification énergétique, la sécurité d’approvisionnement et l’amélioration de la coopération entre les pays de l’UE. L’initiative soutient des technologies énergétiques bien établies ainsi que des technologies en phase de démarrage ou en évolution, telles que l’éolien offshore, le photovoltaïque et les biocarburants de deuxième génération. dans le cadre du nouveau FEIS, tel qu’il est entré en vigueur en décembre 2017, au moins 40 % des projets d’infrastructure et d’innovation devront contribuer à l’action climatique conformément à l’accord de Paris.
P. I. — La pénalisation des activités « non durables » est presque absente de votre plan. Aucun engagement n’est pris pour que l’argent public européen ne finance pas le « brun ». Est-ce une omission volontaire ?
J. K. — La Commission s’est engagée à accélérer la transformation à faible intensité de carbone. avec l’union de l’énergie (7), nous nous sommes dotés d’un cadre politique complet et cohérent jusqu’en 2030 qui respecte les engagements pris lors du sommet de la COP21 à paris. C’est la garantie que nous ne serons pas enfermés dans des technologies polluantes et que nous pourrons atteindre nos objectifs de décarbonisation. Nous mettons nos propres priorités en matière de dépenses en conformité avec les exigences de la transition vers l’énergie propre. Dans le cadre de l’union de l’énergie, nous mettons en place les inc tations appropriées pour orienter les investissements dans la bonne direction, par exemple une tarification du carbone efficace et l’élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles.
P. I. — Revenons au prochain budget européen qui couvrira la période 2021-2027 : qu’en attendez-vous ?
J. K. — Nous avons placé la barre encore plus haut que précédemment : les trois quarts environ du financement régional de l’UE durant ces sept années devront être affectés à des projets contribuant à une Europe plus innovante et sans carbone. S’appuyant sur le succès du FEIS, la commission européenne a également proposé le nouveau programme investEU dont je parlais tout à l’heure. Il regroupera les instruments financiers existants dans une structure unique. Il disposera ainsi d’une « fenêtre sur les politiques d’infrastructure durable » dédiée aux investissements dans les transports, l’énergie, la connectivité numérique, l’espace, l’océan et l’eau. En outre, un centre de conseil investEU amélioré fournira un support technique pour aider à la préparation, au développement et à la mise en œuvre des projets.
P. I. — La finance durable est-elle liée à ce que l’on appelle l’investissement socialement responsable (ISR), qui comprend également les obligations vertes, la finance solidaire ou le« social business » ?
J. K. — L’« investissement socialement responsable » ou l’« investissement durable et responsable » sont les formules généralement utilisées pour décrire les pratiques d’investissement durable. Mais il n’existe pas de consensus sur une définition unifiée de l’ISR en Europe et pas de marché homogène à cause de la diversité culturelle et historique des États membres de l’UE. Notre proposition de taxonomie répond à cette diversité : elle soutient le marché unique en fournissant une base solide pour la mise en œuvre de politiques européennes durables. La Commission travaille également à un système d’étiquetage des produits financiers socialement responsables. Le groupe d’experts récemment mis en place pour soutenir nos propositions de mai dernier doit aider la Commission à élaborer, en particulier, des normes européennes sur les obligations « vertes ». Un autre objectif consiste à permettre aux financiers soucieux de l’impact environnemental de leur investissement de s’appuyer sur un label de confiance et d’éviter ainsi le « greenwashing ».
P. I. — La Commission prépare-t-elle d’autres projets sur l’environnement, le développement durable et la stabilité financière ?
J. K. — Oui, nous nous y sommes déjà engagés. par exemple, le manque de données est un défi récurrent mentionné par les investisseurs professionnels qui souhaitent investir dans des sociétés à faible risque ESG. C’est un véritable enjeu. La commission a consulté toutes les parties prenantes pour déterminer si les exigences en matière de reporting — rapport d’activité ou communication de données — pour les sociétés cotées et non cotées sont adaptées. Nous utiliserons les résultats de cette action de sensibilisation — qui a reçu plus de 330 réponses — ainsi que les travaux d’un groupe d’experts pour réviser les lignes directrices existantes. Nous devrions en avoir terminé vers le milieu de 2019. Nous préparons également un document de réflexion qui définira notre vision du développement durable et présentera le rôle de la finance durable. Au-delà des aspects environnementaux, vous pouvez donc constater que notre politique n’oublie pas le social et la gouvernance...
(1) La croissance inclusive est fondée sur l’idée selon laquelle la croissance économique est importante mais pas suffisante pour générer une augmentation durable du bien-être, qui suppose un partage équitable des dividendes de la croissance entre individus et groupes sociaux.
(2) Le « greenwashing », ou en français l’écoblanchiment, consiste pour une entreprise à orienter ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique. C’est le fait, souvent, de multinationales qui polluent beaucoup et qui, pour redorer leur image, cherchent à se « blanchir » grâce à des campagnes éco-responsables.
(3) L’Union européenne a rehaussé son ambition pour les énergies renouvelables, qui est passée de 27 % à 32 % en 2030, et cela afin de lutter plus radicalement contre le changement climatique. Mais tous les États membres le font-ils de façon volontariste ? À en croire une étude du Climate Action Network Europe (CANE), l’engagement est très différent d’une nation à l’autre. Les bons élèves sont la Suède, le Portugal et la France. La Pologne, dont 90 % de l’électricité vient du charbon, porte le bonnet d’âne. L’Allemagne (dont 37 % de l’électricité est produite à partir du charbon) vient en 7e position.
(4) https://ec.europa.eu/eipp/desktop/en/index.html
(5) Annoncé en juillet 2014 et pleinement opérationnel depuis septembre 2015, le plan Juncker (du nom du président de la Commission européenne) vise à relancer l’industrie en Europe. Il avait pour objectif de mobiliser 315 milliards d’euros d’investissements entre 2015 et 2018 afin de compenser le déficit d’investissements dont souffre l’UE. Un objectif atteint en juillet 2018 et porté à 500 milliards d’euros à l’horizon 2020.
(6) Lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015, 195 pays ont adopté le tout premier accord universel sur le climat juridiquement contraignant. L’accord définit un plan d’action international visant à mettre le monde sur la bonne voie pour éviter un changement climatique dangereux, en maintenant le réchauffement planétaire largement en dessous de 2 °c.
(7) L’union de l’énergie est un programme de l’Union européenne visant à relancer l’intégration dans le secteur de l’énergie et à assurer l’indépendance énergétique de l’Europe. Elle s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’Union européenne. Le programme développé actuellement fait suite à une réunion sur l’état de l’union de l’énergie le 25 février 2015 ; la Commission européenne a adopté une « stratégie-cadre pour une union de l’énergie résiliente avec une politique prospective sur les changements climatiques ». La publication de cette stratégie a dessiné les grandes lignes d’une économie décarbonée, sûre et compétitive, ce qui constitue l’une des priorités de la Commission Juncker.