Le 28 mars dernier, nous avons perdu un grand esprit, un visionnaire pour le département des Hauts-de-Seine, qui fut aussi pour moi un compagnon de route et un ami.
Patrick Devedjian aimait passionnément ce territoire, autant qu’il aimait passionnément l’Arménie. Ses convictions fortes, son immense culture, sa hauteur de vue, son goût immodéré pour la liberté, ont été une chance pour les Hauts-de-Seine.
« La première qualité de l’homme politique, c’est le don prophétique », affirmait-il dans une interview, il y a encore quelques mois. Incarnant l’engagement politique dans ce qu’il a de plus noble, animé par le sens de l’intérêt général, il voulait changer profondément les choses — autrement qu’à la marge — et il se donnait les moyens d’y parvenir.
Durant les treize années de mandat de Patrick Devedjian, nous avons osé de grandes métamorphoses, qu’il s’agisse du cadre de vie, des collèges, des transports, de la politique de la ville, des berges de Seine, du combat en faveur de la décentralisation ou encore des grands projets qui forgent l’identité de ce territoire et renforcent son attractivité : la Seine musicale, emblématique porte d’entrée de la Vallée de la culture ; l’Arena, la plus grande salle de spectacle d’Europe ; Paris La Défense, premier quartier d’affaires européen, dont la gouvernance a été récemment confiée aux collectivités ; ou encore le futur musée du Grand Siècle.
Pendant longtemps, l’image des Hauts-de-Seine se limitait à celle d’un territoire dense, avec ses tours de bureaux et ses salariés pressés. Patrick Devedjian a peu à peu donné à ce département une âme, un équilibre, une ambition nouvelle, faite à la fois de rigueur et d’audace sur le triple plan social, économique et culturel. Cette ambition, nous la poursuivons aujourd’hui.