À 60 ans, Benyamin Netanyahou fait déjà figure de vieux cheval de la vie politique israélienne. Fils de l'ancien secrétaire particulier de Vladimir Zeev Jabotinsky (le fondateur du courant sioniste nationaliste), il demeure à ce jour le plus à droite de tous les anciens « princes » du Likoud. Dans les années 1980-1990, c'est ainsi qu'on qualifiait un groupe de femmes et d'hommes issus de cette branche politiquement nationaliste et économiquement libérale du mouvement sioniste, et auxquels on prêtait un grand avenir politique. Tzipi Livni y croisait Ehoud Olmert, Dan Meridor y côtoyait Roni Milo. Les deux premiers auront suivi Ariel Sharon au parti centriste Kadima dès 2004, et Livni représente aujourd'hui la seule opposition sérieuse à « Bibi ». Meridor aura pour sa part fondé un éphémère parti centriste (Merkaz) en 1999, avant de retourner au bercail et de rejoindre en 2008 l'aile gauche du Likoud. Quant à Milo, il aura dirigé la mairie laïque et... travailliste de Tel-Aviv !
Ancien officier d'élite dont le frère Yoni tomba lors de la spectaculaire opération de sauvetage d'Entebbé (1976), ancien ambassadeur d'Israël à l'ONU au début des années 1990, détenteur de plusieurs portefeuilles (notamment de celui des Finances, de 2003 à 2005), premier ministre (1996-1999) et, surtout, chef récurrent de l'opposition (1992-1996, 1999-2000, 2006-2009), B. Netanyahou n'est pas un personnage monochrome et monolithique. Pour tenter d'envisager ce qu'il voudrait et/ou pourrait faire de son mandat, il convient d'évoquer certaines de ses actions passées à la tête du pays.
Le partenaire d'Arafat, le fossoyeur du Goush Katif (1)...
Netanyahou est un pragmatique. Après la signature des accords …