L'Irak est-il passé d'une situation de guerre généralisée à une phase d'après-conflit ? La violence a-t-elle décru et dans quelles proportions ? Dans l'affirmative, à quoi ce relatif retour au calme est-il dû ? À une victoire militaire contre les insurgés de tous bords ? Le surge (le « sursaut » engagé par les Américains en 2007), qui a vu l'action conjointe des renforts américains et des forces irakiennes, a-t-il été couronné de succès ? Ou bien est-ce l'action militaire combinée à une « géniale » stratégie politique imaginée par le général Petraeus (dont ce militaire est souvent crédité par ses laudateurs) qui a abouti à cet inespéré retournement de tendance ? Les forces de sécurité irakiennes sont-elles désormais capables d'assurer seules leur mission de maintien de l'ordre ? L'Irak est-il en voie de pacification, voire sur le chemin de la démocratie ? Ou bien, au contraire, la guerre ne risque-t-elle pas de reprendre avec le départ des troupes américaines ?
Rarement la situation d'un pays aura été l'objet d'interrogations à la fois aussi essentielles et aussi ouvertes. C'est finalement à Washington que l'unanimité est la plus difficile à trouver. Si l'administration américaine ne manque pas de se féliciter des progrès accomplis par les forces de sécurité irakiennes, d'autres voix mettent en cause la capacité de ces dernières à permettre un retrait en bonne et due forme des troupes américaines pour la fin de 2011, comme Obama s'y est engagé. C'est le cas de nombreux militaires américains sur le terrain. Le général Odierno, qui a succédé en septembre 2008 à Petraeus, n'a cessé de mettre en garde contre un retrait précipité (1). D'autres font valoir que le pari américain de stabilisation de l'Irak est d'ores et déjà perdu et que les GI's doivent s'en retirer au plus vite. Telle est l'opinion du célèbre journaliste conservateur George Will (2). Selon lui, le maintien des forces américaines en Irak ne pourrait qu'aggraver une situation déjà inextricable ou compromettre, au mieux, une stabilisation relative à laquelle il ne croit pas.
La violence a-t-elle baissé en Irak ?
Il est difficile de le nier. La violence en Irak a atteint, au cours des mois de l'été 2009, son plus bas niveau depuis 2003. Les courbes montrant les morts de civils irakiens et des membres des forces de sécurité pour les trois années passées sont sans ambiguïté.
L'apocalypse que l'Irak a connue au plus fort de la guerre confessionnelle entre sunnites et chiites en 2006 et 2007 semble loin, même si la violence n'a pas disparu. Elle se situe simplement à un stade (entre 400 et 500 morts par mois selon les statistiques officielles) qui permet aux uns de conclure que le surge a réussi et que l'Amérique peut se retirer d'Irak, aux autres que la stabilisation est encore loin d'être acquise. Quant aux pertes américaines, après plus de six années de conflit qui ont fait 4 342 tués (au 8 septembre 2009) et 31 483 blessés, elles sont aussi à leur plus bas niveau …
Rarement la situation d'un pays aura été l'objet d'interrogations à la fois aussi essentielles et aussi ouvertes. C'est finalement à Washington que l'unanimité est la plus difficile à trouver. Si l'administration américaine ne manque pas de se féliciter des progrès accomplis par les forces de sécurité irakiennes, d'autres voix mettent en cause la capacité de ces dernières à permettre un retrait en bonne et due forme des troupes américaines pour la fin de 2011, comme Obama s'y est engagé. C'est le cas de nombreux militaires américains sur le terrain. Le général Odierno, qui a succédé en septembre 2008 à Petraeus, n'a cessé de mettre en garde contre un retrait précipité (1). D'autres font valoir que le pari américain de stabilisation de l'Irak est d'ores et déjà perdu et que les GI's doivent s'en retirer au plus vite. Telle est l'opinion du célèbre journaliste conservateur George Will (2). Selon lui, le maintien des forces américaines en Irak ne pourrait qu'aggraver une situation déjà inextricable ou compromettre, au mieux, une stabilisation relative à laquelle il ne croit pas.
La violence a-t-elle baissé en Irak ?
Il est difficile de le nier. La violence en Irak a atteint, au cours des mois de l'été 2009, son plus bas niveau depuis 2003. Les courbes montrant les morts de civils irakiens et des membres des forces de sécurité pour les trois années passées sont sans ambiguïté.
L'apocalypse que l'Irak a connue au plus fort de la guerre confessionnelle entre sunnites et chiites en 2006 et 2007 semble loin, même si la violence n'a pas disparu. Elle se situe simplement à un stade (entre 400 et 500 morts par mois selon les statistiques officielles) qui permet aux uns de conclure que le surge a réussi et que l'Amérique peut se retirer d'Irak, aux autres que la stabilisation est encore loin d'être acquise. Quant aux pertes américaines, après plus de six années de conflit qui ont fait 4 342 tués (au 8 septembre 2009) et 31 483 blessés, elles sont aussi à leur plus bas niveau …
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