Politique Internationale - En Europe, le secteur ferroviaire est considéré comme plus respectueux de l'environnement que le transport routier ou aérien. Est-ce également le cas aux États-Unis ?
Ray H. LaHood - Lorsque le président Obama a exposé pour la première fois sa vision sur la grande vitesse ferroviaire en 2009, il a souligné les bénéfices environnementaux du rail, notamment en matière de réduction des émissions de carbone et de gaz à effet de serre. Le rail peut également contribuer à réduire notre dépendance vis-à-vis du pétrole importé de l'étranger. Ces avantages pour l'environnement, associés à des atouts importants en termes de création d'emplois et de développement économique, font du train à grande vitesse l'une des priorités de l'administration actuelle.
P. I. - Aux côtés du président Obama, vous vous êtes clairement exprimé en faveur d'un renouveau du transport ferroviaire de passagers. Depuis 2009, quelque 10 milliards de dollars ont été alloués au développement du train à grand vitesse, à la fois dans le plan de relance et dans le budget 2010. Mais, depuis les élections de mi-mandat, certains projets ont été remis en question, en Floride par exemple. Avec la crise économique et l'augmentation de la dette publique américaine, les crédits initialement prévus pour le programme 2011 ont été finalement supprimés au terme d'intenses négociations budgétaires. Le développement de la grande vitesse ferroviaire est-il toujours une priorité de votre agenda politique ?
R. H. L. - La population des États-Unis devrait augmenter de 100 millions de personnes d'ici à 2050. Le train à grande vitesse constitue l'une des méthodes les plus efficaces et les plus rentables pour accroître les capacités du réseau de transports et aider notre économie à aller de l'avant. Il existe donc aujourd'hui une demande considérable en faveur de la grande vitesse ferroviaire, comme en témoigne la réponse enthousiaste des États souhaitant s'engager en faveur du ferroviaire. À l'heure actuelle, 34 États ainsi que le District de Columbia ont déposé des demandes de financement pour plus de 75 milliards de dollars. Au-delà des avantages en termes de transports, le train à grande vitesse créera des emplois bien rémunérés dans les secteurs de la construction et de l'industrie, et permettra de stimuler le développement économique tout au long des axes ferroviaires. À plus long terme, les investissements dans le domaine ferroviaire viendront accroître la compétitivité économique des États-Unis en complétant notre réseau autoroutier et notre système d'aviation commerciale par un système ferroviaire de classe mondiale. Tout récemment, le président Obama a confirmé son engagement historique en faveur du développement d'un réseau ferroviaire à grande vitesse, en proposant 4 milliards de dollars supplémentaires au travers de l'American Jobs Act.
P. I. - Certains projets anciens de train à grande vitesse entre Dallas et Houston, au Texas, ont échoué sous les assauts du puissant lobby du transport aérien. Celui-ci affirmait que les subventions gouvernementales qui auraient été accordées pour la construction de cette infrastructure ferroviaire auraient constitué une concurrence déloyale et contestait donc une telle utilisation de l'argent du …
Ray H. LaHood - Lorsque le président Obama a exposé pour la première fois sa vision sur la grande vitesse ferroviaire en 2009, il a souligné les bénéfices environnementaux du rail, notamment en matière de réduction des émissions de carbone et de gaz à effet de serre. Le rail peut également contribuer à réduire notre dépendance vis-à-vis du pétrole importé de l'étranger. Ces avantages pour l'environnement, associés à des atouts importants en termes de création d'emplois et de développement économique, font du train à grande vitesse l'une des priorités de l'administration actuelle.
P. I. - Aux côtés du président Obama, vous vous êtes clairement exprimé en faveur d'un renouveau du transport ferroviaire de passagers. Depuis 2009, quelque 10 milliards de dollars ont été alloués au développement du train à grand vitesse, à la fois dans le plan de relance et dans le budget 2010. Mais, depuis les élections de mi-mandat, certains projets ont été remis en question, en Floride par exemple. Avec la crise économique et l'augmentation de la dette publique américaine, les crédits initialement prévus pour le programme 2011 ont été finalement supprimés au terme d'intenses négociations budgétaires. Le développement de la grande vitesse ferroviaire est-il toujours une priorité de votre agenda politique ?
R. H. L. - La population des États-Unis devrait augmenter de 100 millions de personnes d'ici à 2050. Le train à grande vitesse constitue l'une des méthodes les plus efficaces et les plus rentables pour accroître les capacités du réseau de transports et aider notre économie à aller de l'avant. Il existe donc aujourd'hui une demande considérable en faveur de la grande vitesse ferroviaire, comme en témoigne la réponse enthousiaste des États souhaitant s'engager en faveur du ferroviaire. À l'heure actuelle, 34 États ainsi que le District de Columbia ont déposé des demandes de financement pour plus de 75 milliards de dollars. Au-delà des avantages en termes de transports, le train à grande vitesse créera des emplois bien rémunérés dans les secteurs de la construction et de l'industrie, et permettra de stimuler le développement économique tout au long des axes ferroviaires. À plus long terme, les investissements dans le domaine ferroviaire viendront accroître la compétitivité économique des États-Unis en complétant notre réseau autoroutier et notre système d'aviation commerciale par un système ferroviaire de classe mondiale. Tout récemment, le président Obama a confirmé son engagement historique en faveur du développement d'un réseau ferroviaire à grande vitesse, en proposant 4 milliards de dollars supplémentaires au travers de l'American Jobs Act.
P. I. - Certains projets anciens de train à grande vitesse entre Dallas et Houston, au Texas, ont échoué sous les assauts du puissant lobby du transport aérien. Celui-ci affirmait que les subventions gouvernementales qui auraient été accordées pour la construction de cette infrastructure ferroviaire auraient constitué une concurrence déloyale et contestait donc une telle utilisation de l'argent du …
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