Le jour même de son investiture, le 20 janvier 2017, Donald Trump écrivait à la Federal Election Commission (FEC) afin d'indiquer qu'il avait réuni les 5 000 dollars nécessaires pour se porter officiellement candidat à l'élection présidentielle du 3 novembre 2020. Par la suite, au fil de ses meetings, de ses campagnes publicitaires et de ses opérations visant à lever des fonds, son intention de se représenter a été confirmée à de multiples reprises, jusqu'au lancement officiel intervenu le 16 juin 2019. Son équipe de campagne, installée à Arlington dans des locaux d'où l'on aperçoit la capitale de l'autre côté du fleuve Potomac, annonce vouloir lever un total de 1 milliard de dollars pour financer sa réélection. Au printemps 2019, elle déclarait à la FEC avoir déjà engrangé 97,8 millions de dollars directement destinés au candidat (1).
Alors que de nombreux départs ont éclairci les rangs des fidèles de la première heure, les responsables qui entourent le président aujourd'hui s'affairent donc déjà à la seconde campagne. S'agit-il de proches, d'idéologues ou d'ambitieux pragmatiques ? Quelles sont leurs idées politiques ? Ont-ils une influence sur le président ou ce dernier continue-t-il de n'en faire qu'à sa tête ? Quel sera leur rôle dans la campagne présidentielle ? Autrement dit : de qui allons-nous de plus en plus entendre parler dans les prochains mois ?
L'hypothèque des primaires facilement levée
Le premier obstacle à la réélection de Donald Trump en 2020 est, en théorie, interne : sur le papier, il pourrait être défié par un ou plusieurs adversaires lors des primaires républicaines. À l'été 2019, il semble cependant difficile d'imaginer qu'une candidature républicaine sérieuse se dresse face au locataire actuel de la Maison-Blanche. Pour ne rien laisser au hasard, son équipe de campagne s'est efforcée, ces derniers mois, de prendre le contrôle des structures locales du parti républicain dans les États afin de s'assurer que seuls des délégués « trumpiens » seront désignés pour aller choisir le candidat du parti lors de la Convention républicaine prévue à Charlotte, en Caroline du Nord, du 24 au 27 août 2020 (2).
Une telle précaution est peut-être excessive. En effet, tous les grands noms du Grand Old Party (GOP) et, notamment, les concurrents malheureux de Trump en 2016 ont officiellement refusé de se présenter. Parmi les diverses raisons qu'ils peuvent avancer pour ce refus, les souvenirs de l'agressivité du candidat Trump en 2016 sont vifs. Il est vrai que ce dernier avait été un rival redoutable, n'hésitant pas à s'en prendre au physique de l'épouse de Ted Cruz, affublant de surnoms humiliants Jeb Bush (Low energy Jeb), Marco Rubio (Little Marco) ou Ted Cruz (Lyin'Ted).
Au lendemain des élections de mi-mandat de novembre 2018, le Grand Old Party (GOP) semble voué à se ranger, dans son immense majorité, derrière le président en exercice. Quelques noms de challengers circulent tout de même. Il s'agit essentiellement de libertariens ou de conservateurs qui n'ont pu se résoudre à soutenir un Donald Trump décidément trop éloigné de leurs positions. …
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