Si elle «est à même d'apporter des bienfaits économiques et sociaux, la mondialisation a un coût énorme, tant humain que politique», écrit Mark Malloch Brown, le nouveau responsable du Programme des Nations unies pour le développement, dans sa préface au dernier Rapport mondial sur le développement humain. L'édition 1999 de ce document annuel, l'une des sources d'information les plus crédibles et les plus respectées en la matière, offre, il est vrai, des motifs d'inquiétude: «plus de 80 pays de la planète ont un revenu par tête inférieur à ce qu'il était il y a dix ans»; quant à elle, «la fortune des trois hommes les plus riches du monde dépasse le PNB cumulé de tous les pays les moins avancés et de leurs 600 millions d'habitants».
Que fait le Pnud pour remédier à cette situation? Créé en 1965, il est le principal organe onusien d'assistance technique aux pays du Sud. Face aux nouveaux défis économiques, sociaux et politiques, il tente aujourd'hui d'innover et modifie ses objectifs et ses méthodes afin de lutter contre une pauvreté de plus en plus massive. Il met désormais l'accent sur la consolidation des infrastructures sanitaires et scolaires, ainsi que sur la création d'institutions politico-économiques plus efficaces. C'est aussi en travaillant avec une multitude d'autres acteurs - organisations internationales, secteur privé, ONG - que le Pnud aide les pays du Sud à s'adapter à la nouvelle donne internationale. L'objectif est clair: il s'agit de démontrer que le sous-développement n'est pas une fatalité. Vaste programme que M. Malloch Brown et ses collaborateurs s'efforcent de mener à bien avec une expertise considérable et des moyens limités.
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