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Il paraît que « l’espérance est un emprunt fait au bonheur ». Si le dicton ne ment pas, formons des vœux ardents pour 2021 ! Et, notamment, pour notre Europe que fragilisent sept crises concomitantes : sanitaire, économique, institutionnelle (Brexit), politique (populismes), sécuritaire (terrorisme), migratoire et climatique.

Ce numéro 169 s’ouvre sur deux entretiens exclusifs : l’un avec le jeune Chancelier d’Autriche Sebastian Kurz ; et l’autre avec le premier ministre italien Giuseppe Conte. Deux hommes dont la modestie et le savoir-faire suscitent le respect.

Comme le rappelait avec humour Pierre Dac, la prospective est un art difficile... surtout lorsqu’elle concerne l’avenir. Et cet art est devenu d’autant plus impraticable que, depuis le Covid-19, même le futur n’est plus ce qu’il était.

Par rapport au drame que vit notre pays, les analyses les plus brillantes semblent soudainement assez lointaines. Notre rédaction a souhaité, néanmoins, ne pas vous priver de ce numéro de printemps — et cela, malgré les nombreuses difficultés techniques (impression, routage...) dues au confinement.

Ce numéro d'hiver s'ouvre sur 4 stimulants entretiens avec 4 dirigeants politiques qui feront parler d'eux en 2020 :
- Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la nouvelle Commission européenne. Une Danoise de caractère et de conviction que Donald Trump, qui ne la porte pas dans son coeur, surnomme « Tax Lady » pour la sévérité avec laquelle elle traque implacablement les infractions commises par les GAFA.
- Kyriakos Mitsotakis, tout récent Premier Ministre de Grèce. Un homme jeune et dynamique qui a ramené la droite au pouvoir à Athènes et mis un terme aux « années Tsipras ».
- Matteo Renzi, enfant terrible de la politique italienne. Ancien chef du gouvernement pendant près de 3 ans, ennemi juré du populiste Salvini dont il veut entraver l'ascension. Vient de créer un parti, « Italia viva », qui devrait, à terme, contribuer à le ramener sur le devant de la scène.
- Rory Stewart, personnage atypique et inspiré, exclu du parti conservateur pour s'être opposé à Boris Johnson, candidat indépendant à la mairie de Londres en mai prochain. Un homme qui, s'il relève victorieusement ce défi, pourrait bien connaître dans l'avenir un destin national...
Nous nous réjouissons que ces 4 acteurs aient choisi notre revue pour décrypter les turbulences du moment et baliser les chemins que nos démocraties se doivent d'emprunter.

Notre rédaction a voulu également, ce trimestre, soumettre quelques questions-clés à la sagacité des meilleurs experts. Celles-ci, par exemple, qui occupent souvent la Une des gazettes :
- le basculement à gauche de plusieurs candidats démocrates à la prochaine présidentielle américaine fait-il, ou non, le jeu de Donald Trump ?
- jusqu'où Xi Jinping et ses affidés sont-ils prêts à aller pour résoudre la crise de Hong Kong et imposer le silence à une population avide d'indépendance et de liberté ?
- le prix à payer pour un « rapprochement avec Moscou », que certaines grandes voix à l'Ouest appellent de leurs voeux, doit-il aller jusqu'à fermer les yeux sur les atteintes aux droits de l'homme, les pratiques mafieuses et les prédations territoriales auxquelles se livre le régime de Vladimir Poutine ?
- comment expliquer que, 18 ans après le début de l'intervention américaine en Afghanistan, les Talibans semblent désormais capables de reprendre Kaboul ?
- est-on en droit d'espérer que la guerre du Yémen, qualifiée par l'ONU de « pire crise humanitaire au monde », trouvera enfin un dénouement pacifique en 2020 ?
D'autres thèmes d'actualité ont, on s'en doute, suscité notre curiosité - du Maghreb à l'Afrique subsaharienne en passant par le Golfe. Précisément, sur cette région opulente et fragile nos lecteurs auront plaisir à découvrir, joint à ce numéro d'hiver, un Dossier spécial en deux langues intitulé : « L'Arabie tentée par la réforme. » Du succès de la politique réformiste engagée par le jeune prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS) dépendent, en effet, la stabilité de la région et, au-delà de l'Arabie, l'évolution de la plupart des autres États islamiques de la planète.

Question subsidiaire, comme on dit dans les concours : des accords de Munich, en 1938, à l'indigne lâchage des Kurdes de Syrie il y a peu de mois, l'Occident s'est souvent fait de la trahison de ses propres alliés comme une spécialité. À quoi tient cette défaillance, se demande dans nos pages Nicolas Baverez ? Pourquoi abandonnons-nous ainsi à leur triste sort des hommes et des femmes qui se battent au nom de nos valeurs et croient en nous plus que nous-mêmes ?

L'international ne se réduit pas à la géopolitique. Il y a aussi, cela va de soi, les grands équilibres économiques. Et s'il est un secteur économique particulièrement sensible aux soubresauts du monde, c'est bien celui de l'assurance. Un secteur qui doit sans cesse s'adapter à l'évolution des risques : le changement climatique et son cortège de catastrophes naturelles ; le coût du vieillissement de la population ; la baisse des taux d'intérêt ; sans oublier les implications de la révolution numérique... À ce sujet essentiel nous avons, là encore, consacré un Dossier spécial : « Les métamorphoses du monde de l'assurance ».
Voilà, tout est dit. Que cette année nouvelle vous soit, si possible, douce et légère.
À toutes et à tous : bonne lecture !

André Suarès ne nous approuverait sans doute pas, lui qui se plaisait à dire : « En politique, la sagesse est de ne point répondre aux questions ; l'art est de ne pas se les laisser poser. »
Voici, en effet, quelques-unes des brûlantes questions auxquelles ce Numéro d'automne tente d'apporter des réponses :
- En Allemagne, Mme Merkel achèvera-t-elle son mandat ?
La grande coalition qu'elle conduit vivra-t-elle jusqu'à la fin de la législature ?
- En Italie, le populiste Matteo Salvini sortira-t-il du piège qu'il s'est lui-même fabriqué pour redevenir le capitaine incontesté du navire ?
- En Grande-Bretagne, Boris Johnson sera-t-il finalement considéré comme un homme d'État au tempérament churchillien ou, à l'inverse, comme un démagogue versatile et mégalomane ?
- Aux États-Unis, Donald Trump l'emportera-t-il sur tous ceux qui ont juré sa perte et restera-t-il quatre années de plus dans le Bureau ovale ?
- En Turquie, la brillante élection d'un quasi-inconnu au poste de maire d'Istanbul - victoire acquise contre le candidat officiel du régime - marque-t-elle le début de la fin du règne funeste de Recep Tayyip Erdogan ?
- Au Cachemire, un affrontement armé entre l'Inde de M. Modi et le Pakistan est-il encore évitable ?
- Dans le Golfe, l'Arabie saoudite du jeune Prince Mohammed Ben Salmane parviendra-t-elle, avec le concours de ses alliés, à endiguer les manoeuvres déstabilisatrices de la mollarchie iranienne ?
Pour éclairer nos lecteurs, nous avons, comme à l'accoutumée, ouvert nos colonnes à ceux qui décryptent l'événement et à ceux qui le « font », aux experts et aux acteurs. Parmi ces acteurs, on lira avec intérêt les propos d'Annegret Kramp-Karrenbauer, Présidente de la CDU, ministre de la Défense d'Allemagne et future candidate à la Chancellerie ; d'Ekrem Imamoglu, nouveau maire d'Istanbul et probable adversaire du Président Erdogan à la prochaine présidentielle ; de Moshé Yaalon, ancien chef d'état-major de Tsahal et personnage clé de la scène politique israélienne ; d'Adel al-Joubeir, subtil ministre des Affaires étrangères du Royaume d'Arabie saoudite ; d'Imran Khan, ancienne superstar de cricket et actuel Premier Ministre du Pakistan...
Ces personnalités qui, toutes, se trouvent au coeur d'enjeux décisifs, s'expriment ici sans détour.
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Notre Rédaction a souhaité également, ce trimestre, braquer le projecteur sur d'autres problèmes qui n'occupent pas nécessairement la « Une » des gazettes mais dont l'impact sur la stabilité de notre Vieux Continent ne saurait être minimisé - des dangers qui planent sur les Balkans aux incertitudes qui hypothèquent l'avenir de l'Otan...
Enfin, nos lecteurs auront plaisir, je crois, à découvrir, intégré à cette même livraison automnale, un stimulant Dossier spécial consacré au développement de l'Afrique. Un Dossier truffé, là encore, de noms prestigieux.
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Voilà. Tout est dit. À toutes et à tous : bonne lecture !

Ce numéro d'été s'ouvre sur un stimulant entretien avec notre ministre des Armées, Florence Parly. Déploiement des forces françaises en Afrique et au Levant ; « bilan de santé » de Daech au terme de la guerre en Syrie ; délicate question du retour sur le sol national des djihadistes français ; évolution de l'Otan sous l'imprévisible Donald Trump... : sur tous ces sujets Madame Parly s'exprime, ici, sans détour. Nous nous réjouissons qu'elle ait choisi Politique Internationale pour analyser le présent et sonder l'avenir.

Avec son humour bougon, Clemenceau se plaisait à dire : « Pour prendre une décision, il faut être un nombre impair ; et trois... c'est déjà trop ! » Le Tigre voyait juste : la responsabilité des grandes décisions, celles qui engagent le destin d'un peuple, incombe toujours à un seul homme. Mais cette solitude dans le choix de la voie à emprunter est, bien évidemment, le fruit de consultations multiformes et invisibles aux yeux du public. C'est précisément cette influence des gardes rapprochées de Donald Trump et Vladimir Poutine que nous avons souhaité explorer. Qui sont ces conseillers et autres maîtres des coulisses ? Quelle est leur marge de manoeuvre par rapport aux acteurs officiels que nous présentent les médias ?
Nos lecteurs apprécieront, je pense, ce coup de projecteur sur les hommes de l'ombre qui façonnent la vision du monde des hôtes de la Maison-Blanche et du Kremlin.

Ces chemins de traverse ne nous ont pas fait négliger pour autant les dossiers brûlants de l'actualité.
Au Venezuela, la guerre civile est-elle évitable ?
En Libye, le chaos est-il maîtrisable ?
En Algérie, l'après-Bouteflika marquera-t-il une véritable rupture avec le passé ?
En Ukraine, l'élection d'un ancien comédien de 41 ans permettra-t-elle de renforcer les institutions, de mettre un terme à la corruption et de pacifier les relations avec Moscou ?
Pour étancher notre curiosité, nous avons sollicité, comme à l'accoutumée, ceux qui décryptent l'événement et ceux qui le créent - y compris des personnalités assez atypiques qui se livrent rarement. Par exemple : Juan Guaido, le Président auto-proclamé du Venezuela ; Khalifa Haftar, le nouvel homme fort de la Libye ; Oleksandr Danyliouk, le très influent Secrétaire du Conseil de sécurité d'Ukraine ; Steve Bannon, le « mauvais génie » de Donald Trump...
Les uns et les autres ont accepté, pour Politique Internationale, de lever un coin du voile.

Bien d'autres thèmes de réflexion sont abordés dans cette riche livraison estivale - du rôle croissant des armées privées en Afrique aux pressions économiques et financières exercées par le Président américain sur ses alliés européens, en passant par les tentatives de déstabilisation du Pape François... Le poète britannique William Cowper n'écrivait-il pas, jadis, que « la variété est l'épice de la vie » ?

Un dernier mot pour signaler à nos lecteurs qu'ils trouveront, dans ce numéro 164, un passionnant Dossier spécial consacré à l'habitat durable, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Un Dossier truffé d'auteurs prestigieux, français et étrangers.
Face à l'urgence climatique, à l'explosion de la population mondiale et à la raréfaction des ressources, quelle Maison bâtir pour les générations futures ? Voilà l'enjeu.
À toutes et à tous : bonne lecture.

Question à 100 dollars : où peut-on rencontrer, réunis en un même lieu pour évoquer les grands sujets du moment, l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair ; le chef d'état-major des armées françaises ; le ministre de l'Économie d'Allemagne ; le chef du gouvernement polonais ; le Président de la Moldavie ; l'ancien chef des services secrets israéliens ; le Président tout récemment élu de la Colombie ; et le chef de l'État chilien, lui aussi élu il y a quelques mois ?
Réponse : dans ce Numéro d'hiver de Politique Internationale. Un Numéro qui, comme à l'accoutumée, accueille dans ses pages ceux qui « font » l'événement et ceux qui le décryptent.

Maurice Blanchot se plaisait à dire que « la réponse est le malheur de la question ». Notre Rédaction a pris le risque, cette fois encore, de rendre de nombreuses questions « malheureuses ». Celles-ci, par exemple, multiformes et glanées au hasard :
- Quelle sera l'issue de ce curieux vaudeville qu'est devenu le Brexit ? Et qui, à l'arrivée, en tirera avantage ?
- Angela Merkel parviendra-t-elle à atteindre le terme de son mandat ?
- Le risque existe-t-il de voir des forces « populistes » réaliser un score historique aux prochaines élections européennes ? Qui saura endiguer cette vague incontrôlable en trouvant le moyen de « réenchanter » l'Europe ?
- Comment obtenir des dirigeants hongrois et polonais qu'ils renouent avec les règles de base de l'État de droit et cessent d'ignorer certaines des valeurs fondatrices de l'UE ?
- Annexion de la Crimée, soutien inconditionnel aux séparatistes du Donbass, arraisonnement de navires ukrainiens dans le détroit de Kertch, éliminations d'opposants politiques... : que traduit, au juste, ce long « raidissement musculaire » de Monsieur Poutine ?
- Aux États-Unis, l'insolente santé de l'économie rend-elle la réélection de Donald Trump inéluctable ?
- En Inde, le Premier ministre Narendra Modi et son parti BJP (nationaliste hindou) remporteront-ils les législatives du printemps malgré un bilan mitigé ?
- En Amérique latine, comment expliquer la pérennité de tyranneaux pseudo-révolutionnaires, incapables et corrompus tels Maduro au Venezuela et Ortega au Nicaragua ?

Bien d'autres interrogations et bien d'autres étapes, on s'en doute, attendent nos lecteurs dans les pages qui suivent - de Séoul à Jérusalem en passant par Pékin.
Ils trouveront également, joint à ce Numéro d'hiver, un fort stimulant Dossier spécial consacré aux investissements responsables. En ces temps où l'éthique est souvent malmenée, il nous a semblé utile de braquer le projecteur sur des acteurs vertueux - experts, responsables politiques, entrepreneurs, investisseurs... - qui inscrivent leur action dans une logique de croissance durable.
Voilà. Tout est dit. Que cette année 2019 vous soit douce et légère.
À toutes et à tous : bonne lecture.

Ce Numéro d'été s'ouvre sur un stimulant entretien avec Jean-Yves Le Drian. Un entretien dans lequel notre ministre des Affaires étrangères précise ou révèle ce que sont les vrais objectifs de la France au Moyen-Orient. Nous nous réjouissons que l'hôte du Quai d'Orsay ait choisi Politique Internationale pour y dépeindre toutes les nuances de l'action que conduit notre pays dans ce que le général de Gaulle, en son temps, dénommait l'« Orient compliqué »...

André Suarès se plaisait à dire qu'« en politique, la sagesse est de ne point répondre aux questions ; l'art, de ne pas se les laisser poser ». Nous avons voulu faire doublement mentir Suarès en apportant aux principales interrogations du moment les réponses des meilleurs experts :
- Aux États-Unis, les élections de mi-mandat, en novembre, se traduiront-elles à coup sûr, comme le prophétisent certains augures, par un tsunami anti-Trump ?
- En Allemagne, l'après-Merkel a-t-il commencé ?
- En Italie, l'avènement du premier gouvernement populiste d'Europe occidentale n'est-il qu'un regrettable faux pas de l'Histoire ou, à l'inverse, l'expression d'une tendance lourde et durable ?
- En Grande-Bretagne, les adversaires du Brexit ont-ils encore une chance de faire prévaloir leur point de vue ?
- À Cuba, le nouveau N° 1, Miguel Díaz-Canel, sera-t-il tenté de libéraliser le régime lorsque Raúl Castro aura disparu ?
- En Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa - qui a succédé au désastreux Jacob Zuma - est-il réellement en train d'ouvrir une « ère nouvelle » ?
- À Gaza, le Hamas continuera-t-il de faire la politique du pire en instrumentalisant cyniquement la jeunesse palestinienne locale au lieu de lui imaginer un avenir ?

Cette livraison estivale consacre également une série de réflexions passionnantes aux nouveaux défis qu'engendre la révolution numérique, notamment en matière d'espionnage et de contre-espionnage. Le cyberespace est devenu, en effet, le paradis de cyberespions qui, confortablement retranchés derrière leurs ordinateurs, peuvent désormais infliger des dommages considérables aux infrastructures, manipuler l'information, monter de gigantesques opérations d'intoxication, voire même paralyser le fonctionnement d'un État.
Comment, face à cet ennemi invisible, les services de renseignement se réinventeront-ils ?
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Notre Rédaction a souhaité, enfin, comme à l'accoutumée, braquer le projecteur sur quelques zones du globe qui n'occupent pas nécessairement la Une des gazettes mais qui méritent néanmoins notre intérêt - du Cambodge à l'Australie, du Sahel à l'Ouzbékistan...
Voilà. Notre voyage trimestriel nous appelle. Deux vers nous reviennent en mémoire :
« Croire tout découvert est une erreur profonde,
C'est prendre l'horizon pour les bornes du monde. »
À toutes et à tous : bonne lecture.
Brigitte Adès et Patrick Wajsman

S'il s'agissait d'un western de Sergio Leone, on dirait, ce trimestre, que les « bons » ont provisoirement cédé la place aux « brutes » et aux « truands » : de Poutine l'implacable à Assad le sanguinaire, d'Erdogan le paranoïaque à Kim Jong-un le manipulateur, ce sont les leaders les plus cyniques, les plus inflexibles et les plus mégalomanes qui, depuis quelque temps, occupent le devant de la scène et font le spectacle.
Mais peut-être le vent est-il déjà en train de tourner, comme on a pu le constater, dans la nuit du 13 au 14 avril, à l'occasion des frappes ciblées contre la Syrie...
Bref, on attend avec impatience le dénouement du film.
Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que, d'un bout à l'autre de la Terre, subsistent des interrogations multiformes qui font la « Une » des gazettes et auxquelles ce Numéro de printemps s'efforce de répondre. Celles-ci, par exemple, glanées au hasard :
- Le discours de plus en plus violemment anti-occidental du Président turc est-il compatible avec l'appartenance de son pays à l'Otan ?
- La nouvelle « glaciation » qui caractérise les relations du Kremlin avec l'Ouest est-elle appelée à durer et, dans l'affirmative, quel peut en être le coût ?
- En politique étrangère, Donald Trump brouille-t-il les cartes par tactique ou, comme le disent ses contempteurs, par incompétence ?
- Comment le Kazakhstan, cette ancienne république soviétique de 17 millions d'habitants, est-il devenu un acteur qui pèse sur la scène internationale ?
- Au moment où ils célèbrent le centenaire de leur indépendance, les États baltes ont-ils de vraies raisons d'être inquiets ?
- L'Espagne sortira-t-elle indemne de la crise catalane ?
- La bonne santé de l'économie portugaise est-elle le fruit de « recettes » transposables à d'autres États de l'Union européenne ?
- Le Pakistan est-il réellement complaisant envers les combattants djihadistes ?
- En Libye, une solution politique est-elle encore possible ?
- En Algérie, Abdelaziz Bouteflika, dont l'impotence est notoire, envisage-t-il réellement de solliciter un 5e mandat présidentiel ?
- Au Mexique, comment le candidat qui sortira des urnes en juillet prochain s'y prendra-t-il pour réussir là où ses prédécesseurs ont tous échoué (trafic de drogue, violences endémiques, corruption) ?
- De l'Union européenne au Bangladesh en passant par la Syrie, le Yémen, le Sud-Soudan, l'Afghanistan..., ce sont 65 millions de réfugiés et de déplacés que compte la planète. Que peut réellement l'ONU pour ces malheureux ? Le Haut-Commissariat aux Réfugiés a-t-il les moyens de sa générosité ?

On le voit, c'est à un véritable tour du monde que nous convions nos lecteurs ce printemps. Un tour du monde éclairé par les analyses de ceux qui décryptent la réalité internationale et de ceux qui, aux manettes, la façonnent. José Maria Aznar ouvre la liste de ces personnalités prestigieuses. Celui qui, de 1996 à 2004, a gouverné l'Espagne reste un observateur avisé, respecté et sollicité. En redécouvrant, cette fois encore, la constance et la vigueur de ses convictions, comment ne pas songer à ce bel aphorisme de Goethe : « Il reste toujours assez de force à chacun pour accomplir ce dont il est convaincu » ?


À toutes et à tous : bonne lecture.