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n°90

Hiver 2001

Publié au moment même où George W. Bush pénètre dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, ce Numéro d'Hiver de Politique Internationale se devait de porter une attention toute particulière à la nouvelle administration américaine. Sur quels dossiers, notamment internationaux, l'équipe républicaine rompra-t-elle avec les orientations antérieures ? Sera-t-elle tentée de rapatrier les GI's présents en Bosnie et au Kosovo, voire de ne plus participer qu'exceptionnellement aux opérations de maintien de la paix ? Aura-t-elle à cœur de faire aboutir, malgré les réticences des Européens, le fameux projet de défense nationale anti-missiles (NMD) ? Continuera-t-elle de fustiger tout ce qui contribue à crédibiliser une « Europe de la défense » — suivant en cela l'exemple de plusieurs proches de George W. Bush pendant la campagne présidentielle ?
Bref, la profonde unité de destin que partagent le Vieux Continent et les États-Unis ne risque-t-elle pas de se heurter à un certain nombre d'obstacles pratiques, de divergences doctrinales ou d'incompréhensions ?
Pour sonder cette interrogation — et bien d'autres — nous avons donné la parole, comme à l'accoutumée, aux analystes et aux acteurs. A ceux qui décryptent l'événement, à ceux qui le jugent et à ceux qui le modèlent. C'est pourquoi, à côté des excellents experts que sont Jacques Andréani et Justin Vaïsse, on trouvera dans les pages qui suivent les noms de Henry Kissinger et de Condoleezza Rice.
Il est rare que le Dr Kissinger accepte d'adresser des « conseils » à une nouvelle administration. Il a bien voulu, néanmoins, se livrer à cet exercice inédit pour le plus grand profit de l'équipe qui entre en fonctions à Washington… et des lecteurs de Politique Internationale.
Quant à Condoleezza Rice, qui occupera désormais à la Maison-Blanche le poste clé de National Security Adviser (celui-là même que Henry Kissinger occupa sous Nixon), nous nous réjouissons qu'elle ait choisi, elle aussi, notre Revue pour brosser à grands traits, et en avant-première, sa vision de l'avenir et de la place que doit y occuper, pendant les quatre prochaines années, l'Amérique de George W. Bush.

Le deuxième dossier brûlant, ce trimestre, est, bien évidemment, le Moyen-Orient. Quel sera le sort du processus de paix au lendemain de la consultation électorale du 6 février en Israël ? Quel que soit le nom du futur Premier ministre israélien, saura-t-il faire renaître la confiance entre frères ennemis ? D'ailleurs, l'affrontement israélo-palestinien peut-il être géré comme un conflit « classique » (avec ses divers volets : frontières, Jérusalem, réfugiés…) ? Ne relève-t-il pas, plutôt, d'un antagonisme de type « existentiel » qui remonterait aux débuts de l'aventure sioniste ?
Nos lecteurs apprécieront, je pense, que les réponses à ces questions soient fournies par des autorités incontestables, certes, mais aux convictions très contrastées : Shimon Pérès, Fayçal Husseini, Mohammed Barakei, Alain Dieckhoff, Frédéric Encel et Christian Chesnot.

Troisième thème de ce voyage trimestriel : l'état de l'Europe au lendemain du Conseil européen de Nice. Avec deux coups de projecteur :
@R2 le premier, sur les relations franco-allemandes. Le Sommet de Nice a-t-il réellement brisé ce qui fut, 50 ans durant, le moteur de la construction européenne, à savoir le « couple » franco-allemand ? Et si oui, à qui la faute ? Au-delà même de ce Sommet, que veut et où va l'Allemagne de Gerhard Schröder ? Quelle idée se fait-elle de son rôle en Europe ? Quel modèle de société est-elle en train de bâtir ? Ce modèle est-il exportable ?
Jean-Louis Bourlanges, ainsi que les ministres allemands des Finances, de l'Intérieur et de l'Environnement ont tenté, sur ces divers points, d'étancher notre curiosité ;
@R2 le deuxième, sur la « question d'Irlande ». Après 30 ans d'une guerre civile dévastatrice, n'a-t-on pas enfin le droit de considérer que le processus de paix, en Ulster, est en train de faire ses preuves ? Ne voit-on pas, également, que la résolution de la question nord-irlandaise renforce le rayonnement international de cette République d'Irlande déjà portée par une formidable croissance économique ?
Pierre Joannon et le Premier ministre irlandais lui-même, Bertie Ahern, nous font profiter, ici, de leur vaste expérience.

Mais l'Union européenne, ce n'est pas seulement des communiqués, des procédures, des Sommets… C'est aussi — on le sait — une certaine idée de la liberté, du progrès économique et de la justice que nous envient la plupart des peuples du Vieux Continent. Ces peuples sont-ils prêts à devenir membres à part entière du club européen ? Ont-ils une conception aussi exigeante que la nôtre en matière de fonctionnement démocratique ? Tel est, précisément, le « bulletin de santé » de l'aire post-communiste que notre Rédaction, ce trimestre, a choisi d'établir.
Avec les commentaires toujours éclairants de : Paul Garde (le plus éminent des balkanologues), Jean Lemierre (le nouveau patron de la BERD), Vojislav Kostunica (le successeur de Milosevic), Aleksander Kwasniewski (le Président, récemment réélu, de la Pologne), et Carla Del Ponte (le Procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie)…

A ce vaste périple imposé par l'actualité, nous avons souhaité ajouter deux étapes plus atypiques — l'une en Asie, l'autre en Amérique latine— marquées par deux personnages hors normes.
— L'Indonésie, où un président quasiment aveugle,
Abdurrahman Wahid, s'obstine, contre vents et marées, à parier sur le réformisme dans un contexte de violence séparatiste et confessionnelle, de turbulences sociales et de manœuvres politiciennes héritées du long règne corrompu des Suharto.
— Le Pérou, où l'économiste indien Alejandro Toledo, issu d'une famille misérable de la Cordillère des Andes, s'apprête à retrouver par les urnes la victoire que l'ex-président Fujimori (en fuite) lui a dérobée par la fraude, il y a quelques mois.
Deux interviews exceptionnelles, deux destins qui tranchent par rapport à la morosité de l'époque, deux trajectoires sculptées par la volonté.

A propos, connaissez-vous cette phrase de Churchill ? « Tout le monde savait que c'était impossible à faire. Et puis, un jour, est venu un homme qui ne le savait pas. Et il l'a fait. »

A toutes et à tous : bonne lecture.

Sommaire :

CE QUE JE FERAIS ...

Entretien avec Henry Kissinger par Jacqueline Albert simon

LA VIGIE DU PRESIDENT

Entretien avec Condoleezza Rice par Barbara Victor

L'HERITAGE AMBIGU DE BILL CLINTON

par Justin Vaïsse

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n°89

Automne 2000

Il était inévitable que l'élection présidentielle américaine fût l'un des temps forts de ce Numéro d'automne. Ne serait-ce que parce qu'il existe, entre les deux rives de l'Atlantique, une réelle unité de destin.

Nous avons, dans une précédente livraison, donné la parole à George W. Bush et à Al Gore. C'est leurs colistiers - Dick Cheney et Joseph Lieberman - que notre Rédaction a souhaité, cette fois, solliciter. Nos lecteurs apprécieront, je pense, la franchise avec laquelle l'un et l'autre s'expriment dans ces pages. Deux points de vue que complètent, comme à l'accoutumée, les analyses des meilleurs experts (Richard Haass, Michael Ledeen, Richard Perle et Norman Podhoretz).

La politique extérieure de Washington variera-t-elle substantiellement selon que le vainqueur sera républicain ou démocrate ? La redistribution de l'énorme surplus budgétaire américain fera-t-elle l'objet d'applications fondamentalement différentes selon que le bureau ovale de la Maison-Blanche sera occupé par le " conservateur au grand cœur " ou par le "nouveau démocrate" ?

C'est à ces questions - et à bien d'autres - que notre "Dossier Etats-Unis" apporte des réponses éclairantes.

On le sait : parmi les alliés de Washington, Paris et Berlin occupent une place éminente que justifie, entre autres raisons, leur rôle de " locomotive " de la construction européenne. Comment la France (qui préside actuellement l'Union européenne) et l'Allemagne (qui célèbre le 10e anniversaire de sa réunification) voient-elles leurs relations futures avec le géant nord-américain ? Quels sont - s'il doit y en avoir - les malaises transatlantiques que devra gérer avec souplesse le successeur de Bill Clinton ?

Hubert Védrine et Gerhard Schröder nous livrent leur point de vue. Sans détour.

Sommaire :

LES ATOUTS DE LA FRANCE

Entretien avec Hubert Védrine par Anne LE FUR

ALLEMAGNE : L'AMBITION REFORMATRICE

Entretien avec Gerhard Schröder par Jean-Paul PICAPER

TOURNER LA PAGE ...

Entretien avec Dick Cheney par Barbara Victor

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n°88

Été 2000

Certains hommes d'Etat créent l'actualité. Quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent. C'est le cas de Fidel Castro, l'un des derniers dinosaures communistes de la planète, au pouvoir depuis plus de quatre décennies.

Il est rarissime que le maître de Cuba accorde une interview exclusive à une publication occidentale. De tels entretiens se comptent, en effet, sur les doigts de la main. D'où notre satisfaction de pouvoir offrir à nos lecteurs, dans ce Numéro d'été, un exceptionnel dialogue entre le Lider Maximo et l'ex-directeur général de l'Unesco, Federico Mayor. Dialogue conçu et réalisé pour Politique Internationale.

Castro a-t-il renoncé à ses objectifs révolutionnaires ? A-t-il préparé sa succession ? Comment voit-il ses relations avec la Maison-Blanche, une fois levé l'embargo qui frappe son pays ? Combien y a-t-il de prisonniers politiques dans les geôles de l'île ?

Les réponses à ces questions - et à bien d'autres - se trouvent dans les pages qui suivent.

Quarante années après l'hymne à la gloire de Fidel qu'entonna Jean-Paul Sartre, on appréciera, je pense, le portrait de cet autocrate rivé à ses convictions d'un autre âge et confronté à un bilan pour le moins contrasté ...

Après le passé, le présent. Après le mythe, la réalité. Après le régime cubain, le Chili. Un Chili qui a porté à sa tête Ricardo Lagos, premier socialiste élu Président de la République depuis Salvador Allende, en 1970.

Sommaire :

CUBAINS, ENCORE UN EFFORT !

Entretien avec Fidel Castro par Federico Mayor

CHILI: L'ODYSSEE DEMOCRATIQUE

Entretien avec Ricardo Lagos par Christine Legrand

APRES HAFEZ EL-ASSAD ...

par Steven Simon

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n°87

Printemps 2000

Faut-il croire au destin ou à la seule volonté ? Sommes-nous les jouets ou les acteurs de l'Histoire ? Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que ce trimestre a placé — ou replacé — sur le devant de la scène internationale un bouquet de personnalités aux trajectoires totalement atypiques. Des personnalités dont notre Rédaction a tenté d'évaluer l'influence réelle et de prévoir les choix futurs.
Étrange destinée, en effet, que celle d'Angela Merkel, 45 ans, fille de pasteur, originaire de la RDA, entrée en politique après la chute du Mur et devenue, aujourd'hui, la « star » incontestée de l'Allemagne réunifiée. Première femme et première citoyenne de l'« Est » à présider la CDU, Mme Merkel parviendra-t-elle à donner une nouvelle jeunesse à son parti et à accéder, après Schröder, à la Chancellerie ?
Étrange destinée, aussi, que celle d'Abdoulaye Wade, avocat, agrégé de sciences économiques, plusieurs fois privé frauduleusement de sa victoire par Abdou Diouf et élu, finalement, après quatre tentatives infructueuses, à la magistrature suprême. A 74 ans, l'idole de la jeunesse sénégalaise saura-t-elle inscrire rapidement dans les faits ce fameux « changement » qui lui a servi de bannière pendant sa campagne ?
Étrange destinée, toujours, que celle de Hillary Clinton, rarissime variété d'épouse de Président en exercice qui se lance à l'assaut d'un siège de sénateur et qui, chemin faisant, prend très librement position sur tous les grands dossiers que continue de gérer son époux — de l'éducation et de la santé au statut de Jérusalem, en passant par l'Otan et la Serbie !
Madame Clinton recevra-t-elle, un jour, Madame Merkel à la Maison-Blanche ?
Étrange destinée, enfin, que celle du nouveau « tsar » Vladimir Poutine, ancien membre du KGB devenu dauphin de Boris Eltsine grâce à des tractations interlopes et dont la popularité, quasi instantanée, doit presque tout à l'éradication des Tchétchènes… Entouré de collaborateurs sortis comme lui des services secrets, adepte d'une reprise en main musclée de la Russie, pourquoi Vladimir Poutine est-il à ce point encensé par ceux-là mêmes qui, en Occident, ne parlent habituellement que de liberté et de démocratie ?

Ces personnages emblématiques et leurs mystères n'ont pas suffi, on s'en doute, à étancher notre curiosité. C'est pourquoi ce Numéro de printemps braque également le projecteur sur tous les grands débats de fond du moment et sur les principaux sujets d'actualité.

Sommaire :

L'HISTOIRE DEPEND DE NOUS

Entretien avec Antonis Samaras par Jean-François Revel

QUI A PEUR DE VLADIMIR POUTINE ?

par Françoise Thom

TCHETCHENIE: LE TEMOIN GENANT

Entretien avec Andreï Babitski par Galia Ackerman

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n°86

Hiver 2000

Je ne sais plus qui a écrit : « Nous abordons l'an 2000 avec des pouvoirs de démiurges et des instincts de primates. » La remarque, en tout cas, est loin d'être inexacte, comme le révèle ce Numéro d'hiver — un Numéro où le fracas des armes côtoie l'espérance de temps meilleurs.
Premier dossier : l'avenir du futur. Le futur, en effet, n'est plus ce qu'il était. Quels seront, demain, les vrais pôles de puissance ? Quelles seront les conséquences de l'essor des technologies de l'information ? La mondialisation constituera-t-elle le fantastique facteur de progression du niveau de vie que pronostiquent les plus optimistes ? Quel sera le score final du match euro-dollar ? Et quelles seront les incidences monétaires, voire politiques, de cette « confrontation » ? L'élargissement de l'Union européenne sera-t-il source de stabilité ? Quel rôle la locomotive franco-allemande jouera-t-elle dans cette configuration nouvelle ? Quels sont les États vraiment dignes d'appartenir à la famille européenne ? L'an 2000 marquera-t-il la fin des affrontements armés sur le Vieux Continent — du Kosovo à la Tchétchénie ? D'où les défis adressés aux démocraties viendront-ils ? Les dictateurs d'un autre âge — de Milosevic à Castro — se verront-ils, enfin, indiquer le chemin de la sortie ? Bref, vérifiera-t-on, cette année, que « même les plus durs hivers ont peur du printemps » ?
A ces interrogations multiformes qui commandent notre destin répondent, dans ces pages, les meilleurs experts : prix Nobel, prospectivistes, hommes de gouvernement, exégètes réputés des turbulences de la scène mondiale…
100}***
100}Reste l'actualité immédiate. Avec cinq points chauds sélectionnés par notre Rédaction. Des points chauds en forme de transitions.
Transition aux États-Unis. Qui sera le prochain locataire de la Maison-Blanche ? S'il semble aujourd'hui probable que George Bush Jr portera les couleurs du parti Républicain, rien en revanche ne permet d'assurer que le vice-président Gore — trop longtemps associé à la politique clintonienne pour incarner un « nouveau départ » — remportera l'investiture Démocrate contre le populaire ex-basketteur Bill Bradley. Mais quel que soit le futur Président qui sortira des urnes, n'est-on pas en droit de penser que sa politique extérieure variera peu par rapport à celle de Bill Clinton ?
Transition en Russie. Que réserve Vladimir Poutine à l'Occident ? Quel genre de leader sera-t-il s'il est élu chef de l'État dans quelques semaines ? Comment expliquer le silence assourdissant de l'Occident face à la montée en puissance de cet homme qui doit son poste de « dauphin » à des tractations interlopes et a bâti toute sa réputation sur l'écrasement des Tchétchènes ? Des concurrents peuvent-ils encore, quitte à s'allier entre eux, entraver sa course vers le sommet ?
Transition en Indonésie. En quelques mois, la puissante Indonésie (206 millions d'habitants) a perdu son vieux chef Suharto ; sa croissance économique étonnante ; et son honneur, après la tragédie du Timor oriental et l'intervention de forces étrangères sous l'égide de l'ONU. Abdurrahman Wahid, le Président récemment élu, aussi modéré que respecté, saura-t-il rebâtir la démocratie dans ce pays qui sort de plusieurs décennies d'autoritarisme et de corruption ?
Transition au Pakistan. Le nouveau maître du pays, le général Musharraf, parviendra-t-il, à la fois, à relancer l'économie, à promouvoir un minimum de justice sociale et à restaurer l'image de son pays vis-à-vis de la communauté internationale ?
Enfin, transition (peut-être) en Iran où doivent se dérouler, dans peu de jours, des élections législatives. Les « réformateurs » de la tendance Khatami peuvent-ils l'emporter ? S'ils l'emportent, la nature du régime s'en trouvera-t-elle substantiellement modifiée ? L'avenir de la démocratie en Iran ne dépend-il pas, plutôt, de l'émergence de nouveaux acteurs issus de la société civile ?
Quoi qu'il en soit, on peut toujours former des vœux pour que disparaisse le système obscurantiste imposé par Khomeiny et ses disciples à l'un des peuples les plus civilisés et les plus raffinés de la Terre. L'espérance — on le sait — est un emprunt fait au bonheur…

Sommaire :

DEMAIN, L'ECONOMIE MONDIALE ...

Entretien avec Robert Mundell par Albert Bressand , Barbara Victor et Henri Lepage

L'AVENIR DU FUTUR

Entretien avec Alvin Toffler par Barbara Victor

KOSOVO: LE COURAGE DE SISYPHE

Entretien avec Bernard Kouchner par Catherine Perron

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