Deux événements dominent l'actualité ce trimestre : l'entrée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l'entrée de Juan Manuel Santos dans l'Histoire.
L'année 2016 aura incontestablement été faste pour le Président de la Colombie. Un homme courageux qui est parvenu à conclure un accord historique avec les FARC - la plus ancienne guérilla du monde - et que le prix Nobel de la paix vient de récompenser pour ce succès exceptionnel. En un temps où les foyers de crise se multiplient à la surface du globe, la paix colombienne constitue, à n'en point douter, un message d'espoir dont la portée dépasse de loin le continent latino-américain. Comment ne pas y voir, par surcroît, la preuve qu'il n'y a pas de limite à ce que la volonté peut accomplir ?
Certes, la mise en oeuvre concrète de cet accord - qui conclut cinquante ans de conflit et six années de négociations - soulève encore inquiétudes et incertitudes. Ne serait-ce que parce que, comme se plaisait à le répéter le regretté Shimon Peres, « toute négociation de paix ressemble à une nuit de noces dans un champ de mines ». Mais il n'empêche : une étoile de plus s'est allumée dans la nuit.
Nous nous réjouissons que le Président Santos nous ait réservé la primeur de ses réactions et de ses émotions.
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Autre temps fort : la prise de fonctions controversée de Donald Trump. Avec, à la clé, au moins quatre interrogations majeures en matière internationale :
- Le nouveau chef de l'exécutif américain parviendra-t-il à renflouer le médiocre héritage que lui laisse Barack Obama, tout particulièrement au Moyen-Orient ?
- Donald Trump saura-t-il - lui dont on dénonce, à tort ou à raison, l'excessive « poutinophilie » - résister à la politique de force du Kremlin ? Une politique qui, de la Crimée à la Syrie, s'est nourrie des atermoiements et des reculades d'un Obama décidément plus doué pour la rhétorique que pour l'action...
- Qu'il s'agisse d'intérêts stratégiques ou d'enjeux commerciaux, l'hôte de la Maison-Blanche réussira-t-il à faire entendre raison à la Chine ?
- M. Trump, à cause de sa vision très utilitariste de la politique étrangère (« America first »), ne risque-t-il pas d'être moins solidaire de ses alliés européens ?
Pour répondre à d'aussi essentielles interrogations, nous avons, comme à l'accoutumée, fait appel aux meilleurs experts. De part et d'autre de l'Atlantique.
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Notre Rédaction a souhaité, également, braquer le projecteur sur quelques-uns des autres gros dossiers du moment - de la Catalogne à l'Autriche, du Yémen à la Corée du Sud, de l'Irak au Venezuela, du Sahel à la Cisjordanie...
Sur tous ces sujets, et sur bien d'autres, nos lecteurs seront éclairés par les commentaires de ceux qui décryptent l'événement et de ceux qui le font. Au hasard des pages, ils croiseront des personnalités aussi influentes et diverses que le chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers ; la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini ; l'ex-Premier ministre israélien, Ehud Barak ; le Président de la Géorgie, Guiorgui Margvelachvili ; et même le Président du lointain Kirghizistan, Almazbek Atambaev...
Les uns et les autres s'expriment, ici, sans détour et sans langue de bois. Petit rappel : la franchise ne consiste pas à dire tout ce que l'on pense, mais à penser tout ce que l'on dit.
À toutes et à tous : bonne lecture.